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de niveau avec eux, quand il ne les surpasse point jusque dans les détails ; et sans compter la supériorité indiscutable du génie, il a toute l’exactitude que nous pourrions exiger de nos contemporains. Ne croirait-on pas entendre parler un d’eux, et un des plus sagaces, quand Aristote nous expose ses vues sur l’organisation de l’animal, quelquefois déformée par des monstruosités, et sur les voies régulières que suit la nature, à partir du moment où les êtres viennent de naître et dans toutes les phases de leur développement et de leur existence. Sans doute, Aristote est loin de Cuvier, recomposant un fossile tout entier à l’aide d’un fragment échappé au cataclysme et retrouvé par la zoologie ; mais Aristote n’est-il pas sur le chemin même où Cuvier s’est avancé d’un pas si ferme, quand il dit :

« La constitution entière de l’animal peut être assimilée à une cité régie par de bonnes lois. Une fois que l’ordre est établi dans la cité, il n’est plus besoin que le monarque assiste spécialement à tout ce qui s’y fait ; mais chaque citoyen remplit la fonction particulière qui lui a été assignée ; et alors telle chose s’accomplit