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les membres antérieurs des quadrupèdes. On peut encore en dire autant des nageoires de quelques poissons. Mais ces analogies éloignées n’autorisent pas à croire que tous les animaux ont été construits et organisés sur un seul modèle, se répétant pour tous d’une façon plus ou moins reconnaissable. Ici comme pour l’échelle des êtres, il faut se préserver des écarts de l’imagination. Aristote ne s’y est pas laissé entraîner, quoiqu’il ait remarqué, lui aussi, des coïncidences manifestes. Ainsi, en recherchant les rapports que l’organisation des animaux qui ont du sang, peut présenter avec celle d’animaux privés de ce fluide, il se borne à dire :

« Si l’on veut se rendre compte de ces deux organisations, on n’a qu’à imaginer une ligne droite qui représenterait la structure des quadrupèdes et celle de l’homme. D’abord, au sommet de cette droite, serait la bouche indiquée par la lettre A ; puis l’œsophage, indiqué par B, le ventre, par C ; et l’intestin, dans toute sa longueur, jusqu’à l’issue des excréments, indiqué par D. Telle est la disposition des organes dans les animaux qui ont du sang et chez lesquels on distingue