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série complète et sans lacunes, n’est qu’un roman, dont il serait prudent de se défendre, parce qu’il ne répond pas à la réalité.

C’est dans une mesure non moins restreinte qu’Aristote a touché la question de l’unité de composition, après celle de l’échelle des êtres. Cette discussion faisait grand bruit au début de ce siècle ; aujourd’hui, elle s’est beaucoup refroidie ; et Cuvier l’a emporté sur ses contradicteurs. L’unité de composition n’a plus guère de partisans, même appliquée au seul ordre des vertébrés ; elle en a moins encore, appliquée à l’ensemble des êtres vivants. Ceci ne veut pas dire qu’elle soit entièrement fausse ; mais un en abuse et l’on dépasse toutes les bornes. Il est bien clair que les quatre membres de l’homme se reproduisent en partie dans les quadrupèdes, avec la différence qu’exige une station horizontale, au lieu d’une station droite ; les pattes de devant sont les équivalents de nos bras, comme les pattes de derrière sont les équivalents de nos jambes. Il est tout aussi clair que les ailes des oiseaux représentent jusqu’à un certain point les bras humains et