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aussi bien peu des plantes, et présentent le même phénomène quand on les arrache. Ces êtres n’ont pas trace d’une sensibilité quelconque, et ils vivent, comme des végétaux détachés du sol. Parmi les plantes que nourrit la terre, il en est en effet qui vivent et poussent, tantôt sur d’autres plantes, et tantôt même après qu’on les a arrachées. C’est le cas de la plante du Parnasse qu’on appelle la Pierreuse (Epipètre) ; elle vit très longtemps encore sur les poteaux où on la suspend. De même les téthyes, et les êtres qui y ressemblent, se rapprochent beaucoup de la plante, en ce que, d’une part, ils ne peuvent vivre qu’en s’attachant comme elle, bien que, d’autre part, un puisse y découvrir une certaine sensibilité, puisqu’elles ont une partie qui est de la chair. De là, l’embarras qu’on éprouve à les classer. » (Traité des Parties des Animaux, édit. du Dr. de Frantzius, p. 200, livre IV, ch. V ; et édit. Langkavel, p. 108.)

Voilà bien l’échelle des êtres, quoique sous une autre forme ; mais Aristote, averti par l’instinct du génie, ne pousse pas cette théorie plus avant que Buffon et Cuvier,