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appeler la bouche, et l’orifice excrétoire, de ces animaux. Aristote entre, à cette occasion, dans plus de détails que n’en donne la science de nos jours sur ces productions bizarres de la nature ; et après s’y être arrêté assez longuement, il ajoute :

« Il n’y a presque pas de différence entre l’organisation des téthyes et celle des plantes, bien que les téthyes doivent être considérées comme des animaux, à plus juste titre que les éponges ; car ces dernières offrent absolument les conditions d’une plante. C’est que la nature passe sans discontinuité des êtres privés de vie aux animaux vivants, par l’intermédiaire d’êtres qui vivent, et qui sont animés, sans être cependant de vrais animaux. Ces êtres étant fort rapprochés entre eux, il semble qu’ils ne présentent qu’une différence imperceptible. Ainsi, par cette propriété qu’a l’éponge de ne pouvoir vivre qu’en s’attachant quelque part, et de ne plus vivre dès qu’on la détache, elle est tout à fait comme les plantes. Les Holothuries et les Poumons-marins, comme on les appelle, et d’autres animaux de ce genre qu’on trouve dans la mer, diffèrent