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Le seul avantage du Transformisme, si c’en est un, c’est de tenter de refaire l’échelle des êtres un peu plus régulièrement qu’on n’avait pu l’établir jusqu’ici. Des Protozoaires aux Protistes et à l’homme, toute l’animalité semble se tenir par une série sans lacunes, à laquelle on compte sans doute rattacher plus tard et la botanique et la minéralogie, si, pour le moment, on doit s’en tenir provisoirement aux êtres animés. La question de l’échelle des êtres n’est pas plus récente que celle de la prééminence de l’homme ; elle aussi remonte tout au moins jusqu’à Aristote, qui, sans en faire l’objet d’une théorie spéciale, l’a bien des fois laissé entrevoir. C’est qu’elle se présente infailliblement à la raison même, quand la raison ne porte que des regards superficiels sur les êtres animés ; entre eux, il y a des affinités, des analogies, des ressemblances, qui frappent tout d’abord ; et après quelques rapides observations, on est obligé d’introduire un certain ordre entre tous ces êtres, non pas seulement pour les discerner, mais parce que les uns semblent, de toute évidence, subordonnés à d’autres, plus parfaits qu’eux. De l’homme, on descend nécessairement aux quadrupèdes ;