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tout chaussé, il fasse aussi le reste dans les mêmes conditions ; il ne peut jamais changer le mode de protection donné à son corps, ni l’arme qu’il peut avoir, quelle qu’elle soit. Au contraire, l’homme a pour lui une foule de ressources et de défenses ; il peut toujours en changer à son gré, et avoir à sa disposition l’arme qu’il veut, et toutes les fois qu’il la veut. » (Traité des Parties des Animaux, livre IV, ch. X, édit. du docteur de Frantzius, p. 222 ; édit. de Langkavel, p. 122.)

Ainsi, bien longtemps avant les beaux vers du poète, célébrant, au temps d’Auguste, le visage humain, bien avant les nobles inspirations de Cicéron et de Pline sur la grandeur et l’infirmité de l’homme, la philosophie grecque avait presque tout dit. Aristote, inspiré par Socrate, ne se trompait pas en mettant l’homme au frontispice de son histoire naturelle ; et la science contemporaine ferait sagement de nous attribuer sans contestation cette place, qui nous est due à tant de titres.

Une autre conséquence non moins fâcheuse de ce bouleversement des méthodes, c’est la confusion générale de tous les êtres par l’effacement et la destruction des espèces.