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loppements, et les mystères d’une évolution si productive, n’est pas moins surprenant, ni moins admirable, que l’être supérieur qui en est le terme le plus accompli. La Cellule, douée de ces inconcevables puissances, est encore plus incompréhensible que le Créateur, dont on voudrait se passer ; et la théorie de la création a cet avantage éminent que, plaçant l’intelligence à l’origine, on n’a plus aucune peine à en retrouver les traces dans la nature, et à l’y constater comme le veut Aristote, et comme la raison le veut avec lui ; car l’effet ne peut avoir ce que la cause n’a pas.

Tout bien considéré, tenons-nous-en à l’exemple d’Aristote, et suivons-le, ainsi que l’ont fait les plus grands naturalistes, en l’imitant ; avec eux tous, laissons l’homme au sommet de la vie animale. Nous avons, pour justifier cette préférence, de bien fortes raisons. D’abord, celle que nous en donne le philosophe grec : l’homme est de tous les animaux celui qui nous est le mieux connu. Partir de ce qu’on connaît pour comprendre ce qu’on ne connaît pas, est une méthode infaillible, lumineuse, tandis que la méthode inverse s’adresse à la nuit, en abandonnant