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ayant tout aussi bien que l’animal des organes et des tissus, qui, d’élimination en élimination, ont pour substance dernière une Cellule, c’est la Cellule qui est prise indistinctement pour la première forme des animaux et des plantes, et pour l’organisme le plus simple dans l’un et l’autre règne, ou plutôt dans un règne unique, formé des deux. C’est elle qui renferme la vie à son état embryonnaire et universel. La Cellule a les facultés de se nourrir et d’excréter ; elle croît et se meut ; elle se modifie et se multiplie. On proclame donc que « la Cellule est la forme organisée particulière à la vie, et que la vie est dans l’activité propre de la Cellule ». La seule distinction que l’on mette entre les Cellules végétales et les Cellules animales, c’est que le contenu des unes est appelé le Protoplasma ; et le contenu des autres, le Sarcode. Protoplasma, Sarcode, ce ne sont là que des mots. Au fond, on identifie le végétal et l’animal, dans ce début insondable de la vie. Bien plus, on déclare « pleinement justifiée l’hypothèse d’après laquelle les êtres les plus simples se seraient formés, à une certaine époque, au sein de la matière inorganique ; et l’on conclut hardiment que les éléments