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servi à la croissance et à la conservation de l’être, jusqu’au moment où il meurt. Enfin, l’être vivant se distingue de l’être inanimé par la manière dont ses diverses parties sont unies entre elles, c’est-à-dire par son organisation. Au contraire, pour ce qui regarde la plante et l’animal, on ne voit plus de différence des animaux inférieurs aux plantes rudimentaires. Ni la forme générale, ni les types, ni le mode de reproduction, ni l’échange moléculaire, ni le mouvement et la sensibilité, ne sont des critériums assez sûrs pour établir une démarcation bien tranchée entre les deux règnes. Sur cette pente, la botanique et la zoologie en arrivent à n’être plus qu’une seule et unique science ; la vie, qui réside dans l’objet de l’une et de l’autre, suffit pour les unifier ; et les anciens règnes de la nature sont réduits de trois à deux.

On peut douter que la simplification portée à cet excès soit fort utile à la science ; elle choque le bon sens, en même temps que toutes les opinions qui sont reçues, depuis que l’homme a pu jeter un regard sur la nature et sur les êtres qui la composent autour de lui.

On est allé encore plus avant ; et le végétal