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des Protozoaires ou Protistes, à l’extrême limite, est ce qu’il y a de moins complexe dans la vie animale, et que cette organisation consiste en une matière informe et purement contractile, on a cru y trouver, avec le degré le plus infime de l’animalité, le premier degré de la classification ; et c’est sur cette base étroite et obscure qu’on a essayé d’asseoir tout l’édifice.

Ce renversement radical de la méthode a eu deux conséquences excessivement graves : la première, de confondre deux règnes, qui semblaient devoir être à jamais distincts, l’animal et la plante ; et la seconde, de donner, de ce grand problème de la vie, une explication fausse et dangereuse.

Entre les corps vivants et les corps inanimés, on admet des différences essentielles, qui se rapportent à leur origine, à leur mode de conservation et à leur structure. Dans l’état présent des choses, l’être vivant vient toujours d’êtres semblables à lui ; la vie vient toujours de la vie ; ou, comme s’exprime Aristote : « L’homme engendre l’homme. » En second lieu, il y a, dans l’être vivant, un perpétuel échange de matériaux, empruntés au dehors et expulsés du dedans, après avoir