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dans chaque espèce. C’est leur influence et leur constance qui doivent les faire préférer pour délimiter les grandes divisions de même que, pour distinguer les subdivisions inférieures, on descend aux caractères subordonnés et variables.

C’est à l’aide de ces deux principes essentiels que Cuvier espère fonder la méthode naturelle, qui est l’idéal de la science, bien qu’elle en soit peut-être la pierre philosophale. Par la méthode naturelle, il entend un arrangement dans lequel les êtres d’un même genre seraient plus voisins entre eux que de ceux de tous les autres genres ; et cette règle s’appliquent également, après les genres, aux ordres, aux classes, et ainsi de suite. Ce serait là l’expression exacte et complète de la nature entière, où chaque être serait déterminé par ses ressemblances et ses différences avec d’autres êtres ; et tous ces rapports seraient parfaitement rendus dans l’arrangement que Cuvier entrevoit, et qu’il s’est efforcé de réaliser, mais sans se flatter d’y réussir plus que tant d’autres. Comme exemple de cette méthode naturelle, et comme premier pas dans cette voie, il cite la répartition générale des êtres en deux divisions :