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différentes parties de chaque être, ajoute Cuvier, doivent être coordonnées de manière à rendre possible l’être total, non seulement en lui-même, mais dans ses rapports avec les êtres qui l’entourent ; et l’analyse de ces conditions conduit souvent à des lois générales, tout aussi démontrées que celles qui naissent du calcul et de l’expérience.

Outre ce principe des conditions d’existence ou des causes finales, l’histoire naturelle en possède un second, qui ne lui est guère moins utile, et qui l’aide puissamment dans ses classifications : c’est le principe de la subordination des caractères, dérivé de celui des conditions d’existence. Dans l’immense catalogue de la zoologie, il faut que tous les êtres portent des noms convenus ; il faut qu’on puisse les reconnaître par des caractères distinctifs, tirés de leur conformation. Les caractères qui exercent sur l’ensemble de l’être l’action la plus marquée, sont les caractères les plus importants, ou, comme Cuvier les appelle, « les caractères dominateurs »; les autres sont subordonnés à ceux-là, et sont de divers degrés. Les caractères importants se montrent à ce signe qu’ils sont les plus constants, et les derniers qui varient