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est la première en date, et qu’elle renferme les principaux éléments de toutes celles qui ont suivi. Elle vient immédiatement avant les classifications de Linné et de Cuvier, comme l’ont très bien vu les historiens de la zoologie.

De tous les naturalistes, c’est Buffon qui s’est le plus occupé de la méthode ; il a placé, en tête de ses œuvres, un long « Discours sur la manière d’étudier et de traiter l’histoire naturelle ». Les principes par lesquels il entend se diriger dans ses trois études, « la Théorie de la terre, la formation des Planètes, et la Génération des animaux », sont à peu près identiques aux principes d’Aristote. Ainsi que le philosophe grec, Buffon recommande avant tout l’observation des faits ; il faut les recueillir dans le plus grand nombre possible, les considérer d’abord en eux-mêmes et isolément, puis dans leurs rapports ; bien définir les êtres et les bien décrire ; les grouper selon leurs affinités réelles et selon leurs différences, sans parti pris et sans idées préconçues ; et enfin, les ordonner, d’après toutes ces conditions, en espèces, en genres, en classes, de plus en plus compréhensives. D’ailleurs, Buffon ne croit