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elles, il a indiqué positivement des classes, bien que ces classes soient trop peu nombreuses et trop peu distinctes. Les principales, que nous avons déjà signalées, sont celles des animaux qui ont du sang et des animaux qui n’en ont pas ; celles des vivipares, des ovipares et des vermipares ; celles des quadrupèdes, des oiseaux, des reptiles, des cétacés, des poissons, des insectes ; celle enfin des mollusques, des crustacés, des testacés et des zoophytes. Ce n’est pas là, on doit l’avouer, une classification dans le sens rigoureux de ce mot ; mais si l’on songe aux difficultés que présente la classification, même pour la science de notre temps, on sera porté à l’indulgence ; et l’on excusera dans Aristote un défaut que compensent tant d’autres mérites. Un arrangement régulier de tous les êtres animés était impossible à l’époque où il écrivait, quel que fût son génie ; il y fallait une multiplicité d’observations de détail que le temps seul pouvait accumuler ; et aujourd’hui même, les matériaux ne sont pas encore suffisants. Mais quelque incomplète que soit la classification d’Aristote, elle doit toujours figurer dans l’histoire de la science, parce qu’elle