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c’est connaître ces animaux par analogie ; l’étude qui lui est consacrée s’étend beaucoup plus loin que lui, et elle nous facilite l’étude de toutes les organisations qui se rapprochent de la sienne.

Cette règle fondamentale de la science zoologique a été adoptée, depuis Aristote, par tous les grands naturalistes, Linné, Buffon, Cuvier, imités par une foule d’autres. Dans ces derniers temps, on a cru devoir renverser cette méthode et commencer la zoologie par la Cellule. C’est là une conception que la raison ne saurait approuver, et qui choque tous les principes de la logique. Bien des savants s’en sont engoués aujourd’hui ; mais cette mode, on peut l’espérer, ne durera pas plus que les modes ne durent ordinairement, dans les systèmes de la science, aussi bien que dans les coutumes des nations.

Le côté faible de la zoologie aristotélique, c’est la classification. L’auteur ne l’a jamais exposée d’une manière systématique ; et il serait assez hasardeux de chercher à l’extraire des ouvrages où elle est dispersée. Cependant, Aristote n’a pas confondu toutes les espèces dans un désordre commun ; entre