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s’est pas tenu à ce conseil déjà fort sage, et sur lequel il n’a jamais hésité ; il a de plus, donné l’exemple ; et tous ses ouvrages zoologiques sont des monuments d’observation. Il est aisé de s’en assurer, en les lisant. Quant à nous, si nous tenons à réitérer cette apologie d’Aristote et de l’Antiquité, c’est que la prévention contraire est aussi tenace qu’erronée ; et qu’il est passé en une sorte d’axiome que les Modernes seuls ont pratique la méthode d’observation, révélée à l’esprit humain par Bacon et son école.

Après cette première règle, qui est universelle, Aristote donne les règles qui sont spéciales à la zoologie. Par où doit-elle commencer l’étude des animaux ? Quel est l’animal qu’elle doit d’abord étudier et décrire ? Aristote répond : L’histoire des animaux doit débuter par l’homme. Il allègue de cette préférence deux raisons péremptoires, sur lesquelles aucune autre ne saurait l’emporter. De tous les animaux, c’est l’homme qui nous est le mieux connu, puisque nous sommes hommes nous-mêmes. D’autre part, comme l’organisation humaine se retrouve en grande partie dans une foule d’animaux, voisins quoique différents, Geoffroy Saint-Hilaire l’homme