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ne sont pas tous très heureusement conçus, mais qui exigent toujours des connaissances étendues et des labeurs très considérables. Cette ardeur prouve deux choses : d’abord que cette entreprise est une des plus difficiles de la science ; et en second lieu, que, jusqu’à cette heure, aucun système n’a été ni assez clair ni assez justifié pour s’imposer souverainement, et se substituer aux systèmes antérieurs, avec quelque chance de durer plus qu’eux.

Dans l’état présent de la zoologie, à la fin du XIXe siècle, la science n’a donc pas encore adopté de classification définitive. Ce desideratum ne sera peut-être jamais comblé ; nous essayerons de dire pourquoi, en traitant un peu plus loin de la méthode zoologique, et des conditions auxquelles il est possible de classer toutes les espèces d’êtres, que la nature recèle dans son sein en nombre illimité.

Mais avant d’agiter ces nouvelles questions, arrêtons-nous un instant, et voyons bien où nous en sommes arrivés. Avant Aristote, la philosophie grecque, malgré sa merveilleuse activité et sa curiosité très ingénieuse, n’a pu rien fonder de scientifique en zoologie ; après Aristote, l’esprit humain