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subdivisions analogues pour les mollusques, les articulés et les rayonnés. Mais outre ce qu’il a dit des poissons dans son Règne animal, il leur a consacré un ouvrage spécial, qui est de beaucoup le plus complet de tous sur cette partie de l’histoire naturelle, de même qu’il a enrichi la science d’une foule de mémoires, où sa puissante intelligence porte la lumière sur tous les sujets qu’elle touche. On a souvent rapproché Cuvier d’Aristote ; la comparaison est parfaitement juste, si on la limite à l’étude des animaux ; et par la courte analyse qu’un vient de voir, on peut se convaincre qu’à deux mille ans de distance et plus, ces deux génies s’entendent, et que le second poursuit et étend l’œuvre du premier, guidé à son tour par l’observation attentive des choses et par les traditions du passé.

Depuis Cuvier jusqu’à nos jours, on a essayé une multitude de classifications nouvelles. On en pourrait énumérer quinze ou seize au moins, si l’on s’en rapporte à la liste dressée par M. Agassiz, et répétée par M. Claus. Il y a même à augurer que l’imagination scientifique ne s’arrêtera pas dans cette production incessante de systèmes, qui