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vons cette histoire rapide de la zoologie par quelques mots sur Cuvier, et sur l’état actuel de la science.

On s’accorde généralement à regarder Cuvier comme le premier entre les naturalistes des temps modernes, et le plus grand depuis Aristote. Par la forme qu’il imprime à la science, il tient une sorte de milieu entre Buffon et Linné ; il écrit excellemment, sans écrire aussi bien que Buffon ; mais, s’il est moins littéraire, il est plus scientifique et plus concis. Il y a des pages de son Discours sur les Révolutions du globe, de son Règne animal, et de son Anatomie comparée, qui peuvent compter parmi les plus belles de notre langue appliquée aux matières scientifiques ; ce sont des modèles qu’on ne surpassera point, et que bien peu de savants pourront jamais égaler. Il a ouvert, à la zoologie générale une carrière toute nouvelle, et une mine inépuisable par ses travaux sur les animaux fossiles, nous révélant, dans les bouleversements alternatifs de notre globe, deux ou trois créations antérieures à celle dont nous faisons partie. Dans la zoologie proprement dite, il a été un classificateur plus profond encore que