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surtout une nomenclature qu’établit le génie du naturaliste suédois ; il ne décrit rien, et quelques mots lui suffisent pour chaque chose, quelle que soit sa piété admiratrice en présence des œuvres de Dieu, à qui il dédie son livre et qu’il appelle Jéhovah. Il est passionné pour la nature au moins autant qu’Aristote : ce sentiment, ardent et sincère, anime tous ses écrits, et en exclut en partie la sécheresse, malgré la forme qu’il leur a donnée. A peine consacre-t-il une dizaine de lignes à l’homme, tout en le mettant à la tête de la création ; c’est qu’il laisse à l’homme le soin de se connaître lui-même, selon le divin précepte emprunté par Socrate à l’oracle de Delphes ; il nous recommande de nous étudier sous les rapports théologique, moral, naturel, physiologique, diététique et pathologique. C’est à cette condition, selon Linné, qu’on est homme ; et qu’on se distingue absolument de tous les autres êtres.

De l’homme, il passe au singe, dont il énumère seize espèces, et au Paresseux (Bradypus), qu’on ne s’attendait guère à voir placer si haut dans la série animale. Tel est le premier ordre, celui des animaux anthropo-