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fondent chez plusieurs nations les Académies scientifiques, les musées, les parcs zoologiques, les ménageries, qui pouvaient être d’un utile secours pour les sciences : mais il ne paraît pas d’ouvrage qui systématise la zoologie et en fasse avancer l’ensemble. C’est alors aussi que commencent ces monographies, presque innombrables, qui se multiplient chaque jour de plus en plus, en recueillant une quantité de détails dont la science générale s’enrichit. Vers la fin de ce siècle, Claude Perrault, l’architecte de la Colonnade du Louvre, a sur la « Mécanique des animaux » et sur bien des questions d’histoire naturelle des vues profondes, qu’il n’eut pas le temps de développer autant qu’on pouvait l’attendre de son génie.

Il faut arriver à Linné et à Buffon, vers le milieu du XVIIIe siècle, pour trouver un progrès considérable dans la science zoologique. Linné, qui a fait beaucoup plus encore pour les plantes que pour les animaux, est avant tout un classificateur ; et son « Systema naturae. » embrasse les trois règnes. Le plus court dans son ouvrage est encore le règne animal ; la botanique et la minéralogie y tiennent le plus de place. C’est