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formes survivaient alors, et alimentaient dans les couvents les naïves études de quelques moines. La culture de l’histoire naturelle recommence, avec tout le reste, par des leçons sur les livres d’Aristote. Albert-le-Grand en fait un ample commentaire, qui sans doute y ajoute fort peu, mais qui du moins ressuscite, entretient, et propage les idées du philosophe. On n’a peut-être pas assez rendu justice à ces labeurs, qui n’ont rien de brillant, mais qui, au milieu de ces épaisses ténèbres, ont conservé quelques reflets de lumière. Sous ce rapport, comme sous bien d’autres, le fameux professeur de Cologne et de la Montagne Sainte-Geneviève mérite la glorieuse épithète qu’on a jointe à son nom. Il fut possible, grâce à lui, d’étudier la nature sous un maître tel qu’Aristote. C’était beaucoup ; et la vérité pouvait luire aux yeux de quelques disciples. C’était également d’après Aristote qu’avait été compilé ce manuel de zoologie qui, sous le titre de « Physiologus » a traversé tout le Moyen-âge, moins développé et moins savant que l’enseignement d’Albert, mais plus à la portée du vulgaire. Vincent de Beauvais, dans son « Miroir du monde », ne peut aussi que reproduire