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récits quelques faits authentiques, et des citations utiles.

On ne saurait guère demander davantage à Athénée, qui, à l’occasion du Banquet de ses Sophistes, s’occupe plus de cuisine que d’histoire naturelle, et qui, en parlant des oiseaux et des poissons, songe avant tout aux mets exquis que la gourmandise sait en tirer. Plutarque, dans son dialogue sur l’Adresse des Animaux, est beaucoup plus sérieux qu’Élien et qu’Athénée ; il rapporte des traits nombreux de l’instinct de l’animal et il est sensé dans toutes ses observations, sans jamais prétendre à être un naturaliste.

Avec Plutarque, Élien et Athénée, finit l’Antiquité ; et vers leur époque, commence dans l’Empire romain cette longue agonie qui aboutit enfin à la disparition de la civilisation antique, au triomphe des Barbares et au Moyen-âge. Ce que devient la zoologie dans ce long désordre, on peut se le figurer en voyant ce qu’elle était devenue dans des temps meilleurs, sous Titus et sous les Antonins.

Les historiens de la zoologie, Beckmann (1766), Spix (1811) et M. Carus (1880), nous apprennent en détail quelles traditions in-