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si gigantesque que personne n’a pu le prendre, quelque facile que fût l’imitation, après de tels exemples et avec un tel guide.

Pline est, sous quelque rapport, un grand écrivain ; mais ce n’est pas un naturaliste, malgré le renom qu’on lui a fait ; lui-même n’élève pas cette prétention ; et il se donne pour le fidèle compilateur des œuvres d’Aristote, comme il l’est de tant d’autres. Il se cache si peu de ce rôle, modeste mais fort utile, surtout entre ses mains, qu’il énumère avec la plus sincère exactitude, toutes les sources auxquelles il puise, d’ailleurs avec plus ou moins de discernement. Son plan embrasse le monde entier, ou le Cosmos, comme nous disons avec les Pythagoriciens ; le plan d’Aristote est moins large, puisqu’il se borne à la zoologie, réservant pour plus tard l’astronomie, la botanique et les minéraux. Pline aborde toutes ces sciences, en colorant de son style les idées d’autrui. Pour la partie de son ouvrage qui est relative aux animaux, il reproduit presque toujours Aristote, en le traduisant quelquefois mot à mot. Quand il ajoute aux faits déjà observés des faits nouveaux, sans dire de qui il les tient, ces faits ne sont ordinairement, ni très