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il n’y en a pas où ce caractère éclate plus éminemment qu’en elles : Or, la fin en vue de laquelle une chose subsiste ou se produit, est précisément ce qui constitue, pour cette chose, sa beauté et sa perfection.

« Que si quelqu’un était porté à mépriser comme au-dessous de lui l’étude des autres animaux, qu’il sache que ce serait aussi se mépriser soi-même ; car ce n’est pas sans grande difficulté qu’on parvient à connaître l’organisation de l’homme, sang, chairs, os, veines, et tant d’autres parties de même genre. » (Traité des Parties des Animaux, livre I, chap. V, p. 98, édit. du docteur de Frantzius, 1853 ; édit Langkavel, p. 15, 1868.)

Ailleurs, il dit encore avec non moins d’émotion et de bonheur d’expression :

« Dans les animaux qui ont du sang, c’est d’abord la masse supérieure du corps qui est formée dès la naissance ; puis avec le temps, la partie inférieure prend son entier développement. Pour tout cela, il n’y a d’abord que de simples linéaments et des contours ; puis ensuite, viennent la couleur, la mollesse ou la dureté des diverses parties. Dans cette esquisse d’abord imparfaite, on dirait que la nature dessine et