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EXTRAITS D’HÉRACLIDE SUR LA CONSTITUTION D’ATHÈNES[1]


1À l’origine les Athéniens eurent la royauté ; quand Ion les eut réunis en un seul État, ils prirent le nom d’Ioniens.

Pandion, qui régna après Érechthée, partagea le pouvoir entre ses fils. [Les Athéniens] ne cessaient de lutter les uns contre les autres.

Thésée fit une proclamation et réunit [les Athéniens] avec des droits égaux.

Venu à Skyros, il périt, précipité du haut de rochers par Lycomède qui craignait qu’il ne s’emparât de l’île. Plus tard, après les guerres médiques, les Athéniens rapportèrent ses ossements [en Attique].

Les Athéniens ne choisissaient plus de rois parmi les descendants de Codros parce qu’ils passaient pour amis du luxe et de la mollesse. L’un des Codrides[2], Hippoménès, qui voulait écarter de lui cette accusation calomnieuse, ayant surpris sa fille Leimôné avec un amant, fit périr celui-ci en l’attelant à son char et enferma sa fille avec un cheval jusqu’à ce que mort s’ensuivît.


2Les partisans de Kylon, réfugiés à l’autel de la Déesse

  1. L’origine de ces extraits, transmis par un manuscrit du viiie siècle (Bibliothèque Nationale, supplément grec 352) n’est pas clairement établie. On ne sait même pas exactement si cet Héraclide est l’auteur de ces notes ou celui à qui on attribuait un ouvrage plus important d’où on les aurait tirées.
  2. Cf. Eschine, Contre Timarque, 182.