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je te prescris, tu seras aigle dans les nuées ; mais si tu ne le fais pas, tu ne seras ni tourterelle, ni aigle, ni pivert. »

PISTHÉTÆROS.

Y a-t-il encore cela ?

LE DISEUR D’ORACLES.

Prends le papyrus.

PISTHÉTÆROS.

Cet oracle, assurément, ne ressemble en rien à celui que j’ai écrit sous la dictée d’Apollôn : « Si un charlatan vient, sans être appelé, gêner les sacrificateurs et réclamer une part des entrailles, il faut, à l’instant même, lui caresser les côtes. »

LE DISEUR D’ORACLES.

Tu divagues, je crois.

PISTHÉTÆROS.

Prends le papyrus. « Et ne le ménage pas, fût-ce un aigle dans les nuées, fût-ce Lampôn ou le grand Diopithès. »

LE DISEUR D’ORACLES.

Y a-t-il cela ?

PISTHÉTÆROS.

Prends le papyrus et va-t’en aux corbeaux !

LE DISEUR D’ORACLES.

Malheur à moi !

PISTHÉTÆROS.

Cours tout de suite ailleurs débiter tes oracles.