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quoi voler et que ceux qui aspirent au pouvoir fomentent continuellement quelque trouble. Qu’ils fassent donc maintenant tout ce qu’il leur plaira ; ils ne toucheront plus désormais à cet argent.

LE PROBOULOS.

Mais que feras-tu ?

LYSISTRATA.

Tu me le demandes ? Nous l’administrerons nous-mêmes.

LE PROBOULOS.

Vous administrerez vous-mêmes l’argent ?

LYSISTRATA.

Que trouves-tu là d’extraordinaire ? N’est-ce pas nous qui administrons absolument nos affaires privées, en vue de votre intérêt ?

LE PROBOULOS.

Ce n’est pas la même chose.

LYSISTRATA.

Comment pas la même chose ?

LE PROBOULOS.

Les frais de la guerre se soldent de cet argent ?

LYSISTRATA.

D’abord, pas de guerre.

LE PROBOULOS.

Le moyen de nous sauver autrement ?