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histoire populaire de toulouse

cette journée de huit heures, car elle est le premier pas à faire dans cette voie des réformes que nous avons vainement entrevue et que notre volonté veut à tout prix atteindre ; huit heures qui diminueront la masse de misère dont nous souffrons ; huit heures qui permettront à un plus grand nombre de besogneux de vivre et de faire vivre les leurs.

Ouvriers Toulousains,

Unissons-nous dans une suprême étreinte, faisons que nos idées soient enfin reconnues, qu’à la face du monde nous affirmions, par notre présence et notre nombre, notre volonté de continuer toujours et quand même notre émancipation sociale et ouvrière par nous-mêmes.

Debout, frères, pour la journée de huit heures, pour toutes les revendications que réclament les Travailleurs du monde.

Vivent les Prolétaires toulousains !

Vivent les huit heures !

Vive l’internationale des travailleurs !

l’union des syndicats
***

Actuellement, les syndicats ouvriers toulousains sont en accroissement considérable.

Quelques chiffres le démontreront.

Dans la nomenclature suivante, le premier chiffre est celui des adhérents au moment de la création ; le second est celui du nombre de membres en 1897.

Tailleurs d’habits, 30, 43 ; menuisiers en bâtiment, 50, 200 ; malletiers layettiers, 36, 145 ; tailleurs scieurs de pierre, 60, 62 ; tapissiers sur meubles, 50, 45 ; mouleurs fer et cuivre, 30, 55 ; union typographique toulousaine, 80, 180 ; sculpteurs ornemanistes, 31, 45 ; ouvriers en meuble, 108, 152 ; boulangers, 151, 100 ; cordonnerie professionnelle, 50, 60 ; forgerons limeurs en voiture, 40, 23 ; ouvriers maçons, 250, 90 ; charrons, 30, 20 ; tonneliers foudriers, 22, 25 ; bourreliers harnacheurs, 40, 15 ; peintres en voiture, 18, 30 ; plâtriers, 21, 30 ;