officiel, dont le premier numéro parut au mois de décembre 1890. Elle vient de publier l’histoire de son organisation et de ses travaux de 1889 à 1896. Le volume, qui contient histoire et documents, a été rédigé par le citoyen Pradelle, ancien archiviste de la Bourse. Cette publication, habilement présentée, renferme des détails fort intéressants sur bon nombre de questions économiques ; elle se complète, de façon cordiale, par la notice biographique avec portrait des fondateurs ou collaborateurs de la Bourse du Travail — depuis le préfet Cohn, jusqu’aux rédacteurs de la Dépêche et du Midi républicain.
Le 1er Mai est célébré, chaque année, par des réunions dans lesquelles on poursuit la revendication d’une réglementation plus humanitaire du travail. À cette occasion, le Bulletin officiel s’imprime généralement sur papier rouge et publie un manifeste.
Voici le texte de celui qui parut dans le numéro du 1er mai 1893.
- Prolétaires Toulousains,
Le Prolétariat humain, comme dans les années précédentes, se lève pour réclamer ses droits, pour montrer une fois de plus, inutilement sans doute, combien il serait nécessaire d’obtenir ces revendications pour l’amélioration du sort des Travailleurs. Vous n’ignorez pas qu’aujourd’hui, comme par le passé, ses cris seront étouffés par le pouvoir, que vos espérances seront déçues ; mais qu’importe, le peuple aura fait son devoir et le pouvoir aura une fois de plus exercé son droit inique.
- Frères de misère,
Il faut quand même que nous soyons unis pour demander
