délégués de l’Union. Ils se rapprochèrent de nouveau et préparèrent une réorganisation vers 1888. Les élections municipales de 1889 attribuèrent des sièges à cinq ouvriers, parmi lesquels le citoyen de Fitte. On donna l’écharpe de maire à M. Camille Ournac. Alors, Hébrard proposa d’envoyer des délégués à l’Exposition de Barcelone et de demander un crédit au consul communal. Les édiles votèrent les fonds nécessaires pour la mission de dix délégués. Telle fut la première reconnaissance officielle du groupement des ouvriers toulousains.
Pour l’Exposition universelle de Paris, même demande des ouvriers. Le maire Ournac s’empressa d’y répondre, mais il imposa une condition : c’est que les délégués auraient un mandat régulier d’une chambre syndicale. C’était un excellent moyen de favoriser et d’activer le groupement des travailleurs. Il se produisit une véritable fièvre de réorganisation syndicale. Le Conseil municipal alloua 250 francs à trente corporations, pour se faire représenter à Paris. Dès leur retour, les délégués rédigèrent des rapports très documentés, qui sont conservés aux archives municipales.
Après les Expositions de Barcelone et de Paris, des réunions fréquentes se produisirent. Elles se tinrent à la Mairie, salle des Mariages. C’est là que l’on discuta pour la création d’une Bourse du travail. On nomma une Commission, Hébrard, des lithographes, Loubeau, des forgerons en voitures, Bousquet, des maçons, Chaumeton, des malletiers, la composaient. Apres de nombreuses démarches, appuyées par de Fitte, le Conseil municipal donna une solution favorable à la Commission ouvrière, L’Union des syndicats fut installée dans un immeuble communal, rue des Couteliers, 5. La première séance eut lieu le 23 octobre 1890.
Voici la composition des corporations qui formèrent l’Union des syndicats et le nom de leurs membres délégués…
