Page:Ariste, Braud - Histoire populaire de Toulouse depuis les origines jusqu'à ce jour, 1898.djvu/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xij
préface

C’est en nous inspirant de ce sentiment que nous avons ajouté une quatrième partie au plan primitif de l’Histoire populaire de Toulouse. On y trouvera, vers la fin, une série de sections spéciales, sous le titre de Toulouse Statistique (1850-1898.) Cela permettra de compléter le récit par le rapprochement de chiffres qui ont eux-mêmes une valeur historique.

Par cette combinaison, on connaîtra, en résumé, tout ce qui intéresse un Toulousain, depuis l’origine jusqu’à ce jour — depuis le légendaire roi Tolus, fondateur présumé de notre Cité, jusqu’aux récentes élections qui attribuèrent au Parti Socialiste Ouvrier plusieurs sièges dans le Conseil municipal.

***

Pour la rédaction de cette Histoire populaire de Toulouse, qui ne pouvait se détacher complètement d’un résumé très succinct des faits généraux de l’Histoire de France, nous n’avons point suivi aveuglément certains sentiers trop battus où l’admiration de commande égare l’esprit et trompe la raison. Nous avons préféré regarder un monarque en face, et, nous affranchissant de la théorie inadmissible des hommes providentiels, nous avons déduit logiquement la résultante de ses actes. Il nous fut par conséquent impossible d’admirer César, assassin de Vercingétorix, Clovis et Charlemagne, massacreurs de peuples, Louis IX canonifié pour avoir torturé tant d’innocents, François Ier et Louis XIV qui ne valaient pas mieux que Louis XV. Notre Midi Toulousain, à peine guéri du choc, longtemps prolongé, d’une infinité de hordes sanglantes du Nord et du Sud, souffrit davantage du joug des rois de France et des exécrables pourvoyeurs de l’Inquisition. Nous ne pouvions pas amnistier tous ces bandits, qui resteront la honte de leur siècle et ne devront jamais être arrachés du