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préface

au milieu des préoccupations matérielles de la vie qui éloignent trop de l’étude, un retour facile aux impressions des beaux jours, un réveil du sentiment inspiré à l’aurore de l’âge par l’admiration des luttes persévérantes et des triomphes des aïeux. L’auteur destinait ce petit livre à rester le compagnon fidèle de l’enfant fait homme, confident discret qui n’encombre point s’il reste fermé, et qui réconforte si on lui redemande une page du passé. Telle fut la conception originelle de l’Histoire populaire de Toulouse.

Sur ce plan primitif, le livre comprenait trois parties essentielles et pour ainsi dire distinctes :

1° Un sommaire de chapitres que l’élève devait apprendre par cœur ;

2° Le texte du chapitre lui-même, que le professeur éclairerait ensuite par le précieux concours de son talent, en le diminuant ou le développant, pour faciliter l’assimilation à l’élève avec la leçon orale ;

3° Une rapide bibliographie, permettant à un fait isolé et trop succinctement présenté, de se rattacher à l’ensemble du mouvement politique, économique, littéraire, artistique de l’époque où il s’est produit.

Tandis que le manuscrit de cette Histoire Populaire de Toulouse se dirigeait sans encombre vers l’imprimerie, quelques amis lui barrèrent le passage, sous prétexte que l’on pourrait donner plus d’ampleur à l’exécution de l’œuvre sans en détruire la destination scolaire.

Les arguments parurent décisifs.

L’auteur consentit à cette modification, d’ailleurs facile, puisqu’il conservait sous sa main les documents qui avaient servi à la rédaction du projet primitif.

Ainsi, le petit livre est devenu grand — plus grand certainement qu’il ne l’aurait désiré — par la collaboration de deux camarades du journalisme républicain, qui partagèrent le