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LA RETRAITE.

toujours trop éloignées d’un Paris qui l’attirait un peu. C’est là que vaguement il pressentait qu’il découvrirait l’âme compagne dont il avait tant besoin. Et puis, pas encore assez parfait pour vivre dans une absolue sauvagerie, il lui fallait, quelquefois, revoir et entendre parler des gens : là aussi, seulement, il pouvait trouver les sources nécessaires aux travaux qu’il avait entrepris.

Noirchain lui semblait bien l’endroit souhaité : la retraite était parfaite et à quelques heures de Paris : le parc suffisant pour qu’on pût s’y promener sans être obligé de sortir : une ressemblance satisfaisante avec son vieux collège, la petite chapelle, l’étang, la petite source, les grands arbres, l’attiraient beaucoup…

Il ferait bon vivre ici, songea Soran.