d’une rampe en pierre, des gens sont assis sur des chaises bancales. Des bonnes d’enfants avec des marmots horribles qui font du bruit et de la poussière, jacassent ; des gamins vous jettent leurs cerceaux dans les jambes.
Pas d’ouvriers, mais la nauséabonde quintessence de la bourgeoisie est là : des femmes d’épiciers y amènent leurs filles dans l’espoir d’une intrigue avec un naïf jeune homme : un ignoble maquerellage se cache sous un familial aspect.
Des étudiants élégants se promènent par groupes le long des femmes faisant tapisserie, et, d’un coup d’œil, voient s’il « y a quelque chose à faire ».
À l’écart, sur un banc, çà et là, des filles mal entretenues attendent une occasion dont elles jouiront avidement en se faisant prier.
Tout à coup, oh cette musique !
Une garde républicaine quelconque à grand renfort de cuivres et de tambours a commencé un pot-pourri d’un Faust quelconque et de braves commerçants du quartier ayant retenu leur chaise une heure à l’avance se pâment sous ce concert gratuit, cependant que, tout autour, dans un va-et-vient d’ours en cage, une cohue se meut.