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LE MONDE.

conclusions d’une vérité absolue. Dans un patient labeur, il avait acquis les connaissances les plus anciennes mais jamais accrues, puisque, apparemment, le dernier mot fut dit de tout temps, et que quelques hommes à l’inspiration divine se transmirent symboliquement dissimulées sous des dehors ardus et décourageants aux foules : il ne pouvait espérer étendre la sublime science dans ses principes fondamentaux ; pouvait-elle faire un progrès depuis Pythagore et Platon, depuis même les Égyptiens primitifs ? Il ne le pensait pas, mais il voulait la rendre plus contingente, non à tous, ce qui serait contraire à son essence, mais à lui-même.

Il se plongea avec acharnement dans ces sciences maudites, inaccessibles au vulgaire dans leur conception la plus élevée et que ce même vulgaire a souillées par un emploi sacrilège et ignorant. Ces sciences qu’on pourrait dire accessoires de la grande science, il les possédait aujourd’hui et les cultivait encore avec fruit. C’est l’astrologie, ce seuil de la cabale, son truchement si l’on veut ; c’est des sciences plus récentes au moins dans leurs détails, la chiromancie, cette lecture des signes célestes dans la main ; c’est la graphologie qui découvre dans l’écriture une double manifes-