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VII
PRÉFACE.

héroïques, jusqu’aux dialogues de Lucien, en passant par le Banquet, jusqu’à l’empire romain et la décadence.

Le moyen âge ne semble pas s’être douté, sinon dans les méticuleuses prévisions et précautions de ses théologiens d’un trouble aussi grave du cœur : il fallut que ce que l’on appelle la Renaissance, époque néfaste, éclatât d’une splendeur diabolique, pour apporter dans la simplicité bénie des fortes mœurs de nos arrière-ancêtres la langueur de telles mœurs.

Nous disons « langueur », car, bien que ces mœurs aient été celles des Grecs et des Romains, elles furent toujours considérées par leurs écrivains comme une exception, nous voulons le répéter.

Mais ces considérations sont purement historiques : on attend peut-être autre chose de nous ; il nous semble utile de chercher une cause à ces exceptions morales, à ces cas intellectuels (il ne peut être question ici,