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VI
PRÉFACE.

Sauf le cas de monsieur Auguste, roman brillant et superficiel, un peu bien ridicule peut-être, même dans sa pitié digne d’ailleurs de cet écrivain qui n’eût guère, en somme, que de l’esprit, sauf quelques aberrations accessoires de Vautrin, les magnifiques et terriblement troublants sonnets de Shakspeare et de très rares choses de Gœthe, nous ne croyons pas que nulle littérature moderne se soit occupée d’une façon un peu spéciale du sujet que M. Henri d’Argis a traité si bien et si chastement ainsi qu’il convient de le reconnaître et de le proclamer.

L’exception morale dont il s’agit est, depuis l’avènement du christianisme, devenue un problème douloureux, une question absolument digne d’attention et des réflexions les plus profondes, de simple lieu commun et de léger paradoxe qu’elle se trouvait être dans l’antiquité païenne, depuis l’Iliade pour parler de temps déjà