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Agitation au Port-au-Prince. — Ordonnances de police y relatives. — Réunion des représentans. — Protestation de 20 d’entre eux contre l’admission des éliminés de 1839. La Chambre, en majorité, les admet dans la vérification des pouvoirs, et élit président M. Landun. — Le 12 avril, une nouvelle majorité annule cette élection et nomme président M. J.-B. Tassy. — Tous les opposans se retirent de l’assemblée. — La Chambre prononce l’exclusion des éliminés de 1839 et de six autres représentans et de leurs suppléans. — Le Président d’Haïti ouvre les travaux de la session. — La Chambre accorde un délai de vingt jours aux opposans pour revenir dans son sein, sinon ils seront considérés comme démissionnaires ; ils n’optempèrent pas. — Elle appelle leurs suppléans ; ceux-ci refusent de siéger. — Elle fait poursuivre M, Dumai Lespinasse, qui est condamné à une année d’emprisonnement et qui part pour la Jamaïque. — Réflexions au sujet de ces actes. — Projet de loi sur l’instruction publique, retiré bientôt par Boyer ; pourquoi ? — Deux lois sont rendues et sept sénateurs élus par la Chambre ; fin de la session. — Tremblement de terre du 7 mai ; son effet dans l’Artibonite, le Nord et le Nord-Est. — Reproches faits à Boyer en cette occasion. — Capture illégale de deux bâtimens espagnols, et ce qui s’ensuit. — Manœuvres de l’Opposition sur divers points de la République. — Mesure intempestive ordonnée par Boyer. — Décès de plusieurs généraux. 207


1843. — Article officiel du Télégraphe concernant les patentes des étrangers. — Décès du général Bonnet à Saint-Marc. — Incendie au Port-au-Prince. — À cette occasion, les opposans de cette ville provoquent une insurrection aux Cayes. — Manifeste révolutionnaire de la « Société des droits de l’homme et du citoyen. » — Elle nomme Charles Hérard ainé (Rivière), « chef d’exécution des volontés du peuple souverain et de ses résolutions, » en lui confiant la dictature. — Le général Borgella veut en vain prévenir, par ses conseils, un attentat contre le gouvernement. — Le 27 janvier, les opposans des Cayes se réunissent en armes sur l’habitation Praslin. — R. Hérard écrit à Borgella à ce sujet ; celui-ci en informe le Président d’Haïti et prend des mesures militaires contre les insurgés. — Proclamation du Président qui investit Borgella du commandement du Sud ; paroles qu’il prononce. — Réflexions à ce sujet. — Ordres du jour de Borgella. — Les insurgés en fuite, se rendent dans la Grande-Anse. — Insurrection dans cette partie. — Suite des événemens.— Influence de Fabre Geffrard sur les succès de l’insurrection. — L’armée révolutionnaire, grossie par la défection des troupes, marche contre la ville des Cayes. — Propositions faites pour sa soumission et conditions posées par Borgella ; elles ne sont pas acceptées. — La défection de deux régimens facilite l’entrée de l’armée révolutionnaire. — Conduite de R. Hérard : actes qu’il proclame. — Le colonel Toureaux fait sauter l’arsenal. — Appréciation de la défection de Fabre Geffrard en faveur de l’insurrection. 239


Sentimens éprouvés par le président Boyer, en apprenant l’insurrection de Praslin ; son