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vernement de S. M. le Roi des Français, pour parvenir à fixer, d’une part, la réduction que nous avons demandée de la dette contractée pour l’indemnité, et, d’une autre part, à régler, à déterminer dans un traité d’amitié et de commerce, fait sur des bases convenables, tout ce que l’ordonnance du 17 avril 1825 renferme de vague ou d’ambigu au sujet de la reconnaissance, par la France, de l’indépendance de la République, comme État libre et souverain.

« Pour mettre le Sénat mieux à même d’apprécier la communication que je lui fais par la présente, je joins ici à la dépêche que le gouvernement haïtien vient de recevoir du gouvernement français, sous la date du 23 octobre 1834 : 1o celle que nous lui avions adressée le 23 mai 1833 ; 2o sa réponse du 31 juillet suivant ; 3o enfin, notre réplique du 31 octobre même année, qui sert de motif à la mission de M. le capitaine de vaisseau Dupetit-Thouars. Entre autres questions dont traite la dépêche ministérielle du 23 octobre 1834, vous remarquerez, citoyens sénateurs, celle qui se rapporte à une avance de fonds faite, dans le temps, par le trésor de France pour le service de l’emprunt d’Haïti : le payement de cette avance étant distinct de celui qui se rattache à l’indemnité dont nous réclamons la réduction, et intéressant plus particulièrement l’honneur national, je n’ai pas hésité de me résigner à des sacrifices pour y faire face : l’envoyé du gouvernement français s’en retournera porteur de traites ou lettres de crédit d’une valeur égale à la somme avancée.

« Le gouvernement haïtien fera également tous ses efforts pour reprendre le plus tôt possible le service arriéré de son emprunt.

« Quant au reste de l’indemnité, la prudence et la né-