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-648 Aucurvss trop hardiment, ou de n’avoir point, sur diverses questions, une opinion assez tranchée; entin, des esprits jeunes et ardents, ani- més de fortes convictions, nous ont fait un crime de n’introduire pas les questions du jour et une opinion arrêtée sur ces questions dans l’arêne des questions religieuses et morales ; de ne pas ar- borer, comme on le dit, de drapeau, et de ne pas faire en un mot ce que la loi nous interdit, c’est·à-dire de dénaturer notre · Recueil. Et cependant nous sommes peu émus de ces diverses alléga- tions, et peu découragés : loin delà, si nous jetons les yeux, non pas sur un passé déjà considéra ble, mais sur les derniers mois de n otre publication, sur l’année qui va finir, nous sentons qu’elle n’a été ni inféconde en questions intéressantes, ni stérile en résultats; et si, comme nous le croyons, l’intérêt moral de nos coreligionnaires, leur civilisation, leur considération, ont gagné quelque chose par nos l abeurs, nous nous en trouvons ample- ment dédommagés. Trois grandes questions israélites se sont partagé Pattention publique cette année : les progrès toujours menaçants de l’intolé- ` rance religieuse en France, Porganisation du culte à Paris, la si- tuation de nos coreligionnaires à l’étranger et spécialement en Allemagne, en Italie et en Suisse. ` Relativement aux envahissements du clergé dans ce qu’ils peuvent avoir de menaçant pour nos droits et nos intérêts , nous avons défendu pied à pied le terrain , et notre lutte a été mêlée de succès et de revers : proscrits du sein de l’enseignement'pu- ‘ blic , nos coreligionnaires le seraient bientôt de toutes les admi- nistrations et de toutes les fonctions publiques : il fautà tout prix maintenir et dans les lois et dans les mœurs Padmissibilité im- partiale des Français de tous les cultes à tous les emplois, et, nous le disonsavec douleur , c’est un des plus fuuestes résultats des dernières, vicissitudes que l’indifl’érence de la masse du pu- blic pour les plus saints principes de notre droit commun : c'est là une des plus fortes raisons qui militent en faveur de Pexistence d’un organe israélite spécial que cette nécessité d’étre à tom les instants sur la brèche, pour défendre auprès du gouvernement, auprès des conseils de communes et de dépertemmœ , dans la