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souvent taxées de servilité, elles ont eu cependant, par tout caractère officiel, l'immense résultat de dissiper une foule de préjugés et de vieilles erreurs enracinées dans les populations chrétiennes; 2e des considérations sur l’odieux décret de 1808, qui mettait les juifs hors la loi, et qui sont suivies d’un rapport adressé au ministre de l'intérieur par le Consistoire central, et la situation générale des israélites de l’Empire.

Le Recueil contient un autre ordre de documents qui intéressent directement, dans leur honneur et dam leur fortune, un grand nombre de nos coreligionnaires, à savoir, les pièces diveraœ d u procès encore pendant aujourd’bui, pour la liquidation du dettes des anciennes communautés juives : on sait cembàen de difûcultés de toute espèce entourent cette liquidation, et aussi quelles formes injurieuses pour nous elle a souvent revètues. Ceux qui ont refusé de se soumettre au rôle dressé contre eux ont vu là plus encore une question d’honneur qu’une question d‘intérét. L’auteur du Recueil est du nombre, et il a montré clairement quel était le sens de son opposition. Le conseil des Cinq-Cents, l'empereur, les Chambres de la Restauration, ou mal éclairés, on dominés par les préjugés, donnèrent le plus souvent gain de cause aux créanciers: dans les premières années du gouvernement de Juillet, les prétentions des créanciers furent tenues en échec par la fermeté du Gouvernement; mais, à partir de 1838, un revirement s’opéra, et depuis, toutes les juridictions ont repoussé les légitimes réclamations des intéressés.

Une autre grande discussion que contient le Recueil est féconde en discours mémorables. Une dernière mesure était nécessaire pour compléter l'émancipation définitive des israélites de France et rendre parfaite l’égalité des cultes, c’était le salaire des ministres du culte israélite par le Trésor public. Quelque opinion qu’on ait sur le budget des cultes en général, et sur la séparation de l‘Église et de l`État, on n’en doit pas moins un public hommage au libéralisme du Gouvernement, qui a proposé et fait accepter par les représentants du pays cette dernière mesure, sorte de réparation des iniquités dont nos ancêtres ont été si longtemps victimes sur ce même sol de France. C'est par suite des observations de MM. Viennet et de Rambuteau, que la Charte fut