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650 ncmvss Discours de H. le Grand-Rabbin de Paris. ·· Frères et sœurs, jeunes époux, soyez bénis au nom de celui qui vous a pro- tégm, et qui vous a accordé , à vous et à vos parents, la grande faveur d’un double mariage dans la mème famille, et au même moment. ll veillera sur vous, et vous préservera de tout mal; il vous comblera de ses bénédictions, et il sera avec vous a votre arrivée et à votre départ, à votre entrée et èvotrs sortie. Vous ètes venus, jeunes époux, dans cette belle maison de Dieu, pour ci- menter par la religion cette alliance d’amour que votre cœur a formée ; vous m’avez appelé pour vous introduire dans votre nouvelle demeure. Au son de cette parole de Dieu qui console et qui viviüe, je viens répondre, jeunes époux, à votre appel, et je viens placer votre union sous Piuvocation divine, sous l’égide du Dieu d’lsraël, et nous tous qui sommes ici, nous joignons nos prières à vos prières, nos vœux à vos vœux, car nous prenons tous une part bien vive et bien profonde a votre union , a votre bonheur. Vous ètes doux jeunes hommes distingués par leur talent, vous êtes deux jeunes femmes connues par leur belle conduite; vous êtes, les uns et les autres, les enfants de cette famille honorable qui a fait de votre éducation la pensée constante de sa vie, et qui a prouvé ce que peut le travail uni à l’ordre età la per- sévérance! Oui, jeunes époux, vous êtes heureux, vous ètes dignes de l’ètre, et je vous dis avec l’Ecriture : ¢ Au mérite sa couronne; annonces à l’homme de bien qu’il jouira du fruit de ses œuvres. É À1]7 |)*'l¥� `IWDN. etc. Aussi celui dont la miséricorde dure d'éteruité en éternité, Dieu vous a permis de venir au pied de cet autel pour demander au ciel qu’il vous com-- ble de ses faveurs, à la religion qu’elle mette son sceau ineüaçable A votre union. La loi vient de légitimer vos promesses, mais, vous le savez, si Dieu ne répond son amen à. nos paroles. la voix du cœur est comme une voix sans écho; au sortir de oe temple seulement, vous ètes véritablement mariés, car vous l’ètes alors non·seulement`sur la terre, mais encore dans le ciel; non- , seulement devant les hommes, mais encore devant Dieu. Elevez donc pleusement vos mains et vos pensées vers celui qui est le dts- pensateur du bien et du mal; remerciez·le des bienfaits dont_il vous a com- blés, et demandez-lui des bienfaits nouveaux pour votre nouvelle carrière. Cette nouvelle carrière, ce jour solennel, l’Ecriture l’appelle un jour de bonheur, et le mariage est le premier devoir inscrit au frontispice de ce li- vre divin comme pour nous dire que sans cette union intime des âmes, la vie est dépourvue de charmes, elle est un désert. · J’ai pour habitude, en pareille circonstance, de tracer aux jeunes époux un résumé succinct de leurs devoirs. J e m’en dispenserai aujourd’l1ui : vo- tre éducation, vos connaissances, tout ce que vous aves fait jusqu’aujour·-·