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570 ncnrvss laient nos pères, et nous n’avons pas dégénéré sur le sol de la liberté. Je mc dis avec bonheur : c’est une belle communauté que la notre qui peut mon- trer avec orgueil son beau temple, son hospice, son comité, ses nombreu- ses sociétés de bienfaisance, et des membres comme vous, messieurs. Je me dis avec bonheur : Nous sommes dignes de la portion que Dieu nous a faite, et nous pouvons montrer notre conduite et notre vie à nos amis et ànos ennemis; à nos amis pour les remercier, et a nos ennemis pour leur prou- ver que ceux qui refusent à nos frères leurs droits se privent eux-memes de bons et loyaux citoyens. Mes amis, soyez toujours unis et n’ohéissez jamais à ces conseils pertldes que le génie du mal souffle parfois dans le cœur pour détruire ces sentiments de bien qui Paniment. La Bienfazscnze israelite déjà si belle et si grande, de- viendra plus grande encore, et pourra, ce qui est votre désir à tous, faire plus de bien et secourir plus de malheureux. ` Je vous remercie, Messieurs, des natteuses paroles qu’un de vos hono- rables collègues m’a adressées en votre nom. Avoir l’estime et l’aB’ection d’hommes comme vous, c’est ma seule ambition; concourir un peu au bien que vous faites, c’est mon unique désir. Faisons donc le bien ensemble, et que Dien nous protégel Messieurs, à la Bienfairantc ismélitel Parmi les israélites il ne sauraity avoir de fête complète sans charité. Une quête productive, à laquelle est venu se joindre le produit de la vente de la prière a donc été faite au profit des israélites nécessiteux. Cette fête laissera certainement de profonds et excellents sou- venirs dans l’csprit et dans le cœur de tous les assistants. - A. LION. MÉMOIRE SUB LES JUIFS D,ABYSSINlE OU FALASHA8. Suite Quoique personne ne contestât plus sérieusement la couronne àSocinios, il se levait de temps à autre quelque imposteur qui se donnait pour Jacob, lequel n’était pas mort selon lui, et qui pré- tendait ravir la couronne à Socinios. Ainsi, en 1615, un nommé Amda obligea le roi à envoyer des troupes contre lui; mais il fut vaincu et fait prisonnier. Gédéon, roi des Juifs et frère du malheu- reux Geshen, apprenant l’emprisonnement d’Amda, fit descendre du haut de ses montagnes du Simen, lieu de sa, résidence, un i (I) Voyez Nq du 15 octobre, p. 548.