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rsuxnnrres. 481 ment de regret en voyant cette partie si importante de Pédifice, cœte partie, qui en est le frontispice, celle qui ditàtous qui il est, en voyant, disons·no us, cette partie presqu’entièrement masquée par un mur qui ne saurait avoir un caractère bien monumental, puisqu"il n’est,qu’u.ne sorte de paravent destiné à cacher quelques dépendances. Ici M. Thierry a cru devoir suivre l’ancien plan, mais tout en comprenant l’embarras où a dû le placer l’exiguIté` de terrain nous ne saurions assez regretter le sacrifice qui, nous l"avons déjà dit, nous prive de la vue du monument. Certes la porte est bien étudiée, les détails en sont gracieux, Pordonnance en est ferme, mais est-ce bien là la porte d’un temple, ne pour- 1‘ait·ce pas aussibien ètre celle d’un bel hôtel? Au re ste M. Thierry paraît avoir senti comme nous la position difficile où il se trou- vait et il a cherché par le couronnement de la porte à racheter ce qu ’eHe devait fatalement avoir d’un peu bourgeois. Nous nous plaisons à rendre hommage au talent de l’artiste qui a tiré du motif tout le parti possible, mais c’est le motif précisément que nous regretlons.S’il fallait abso lument, et nous sommes dispo- sés à le croire, conserver les dépendances quiexistem devant l’entrée du temple, nous aurions préféré avouer franchement la vérité et en lui donnant le moins d’importance possible,des pro- portions petites mème, permettre de mieux voir la façade qui aurait en même temps paru plus grande par le contraste de pro- portion. ' `En somme, et ce point réservé, nous n’avon s que des éloges â donner à cette façade gracieusement étudiée et dont l’ornement a une certaine grandeur et un caractère qui nous semble parfai- tement convenir à la destination de Pédifice. M. Thierry a vu l’Italie, il est resté frappé de la gracieuse beauté des églises si- ciliennes; aussi trouvons-nous dans sa façade comme dans le reste du temple de fréquentes réminiscences de cette charmante époque de l"art chrétien, un peu coquette peut·étre pour le culte israélite si grave et si sévère mais en soi gracieuse et élégante. La façade du temple en second plan est plus caractérisée : ici l’a1·chîtecte a cherché plus énergiquement un caractère propre au culte auquel est consacré le temple. Les refends colorés«qu’il a indiqués ont un caractère particulier, oriental et grave à la fois