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rsutmxxs. 455 comme les diners des plus fameux restaurants du Palais·National, dociles comme un écolier le jour de la rentrée des classes, ja- lonses d‘épargner un démenti aux faiseurs de calendriers, depuis le double almanach de Mathieu Laensberg jusqu‘à l‘Annuaire du bureau des longitudec, de nos éclipses, enfin, qui ne manquent pas de revenir au bout de dix-huit ans, tant de jours et d’heures, et que d’habi|es calculateurs prédisent des siècles d’avance, è celles de Pantiquité, lorsque leur apparition dans le Céleste-Em- pire était tellement imprévue qu'elle coûta la vie à l’astrologue Hi·Ho; lorsqu’elles,se jetaient entre les armées des Lydiens et des Pbrygiens, et rétablissaient la paix entre eux; lorsque le plus an- cien des sages de la Grèce, Thalès, 6lO ans avant J.·C., leur devait sa plus grande réputation, en découvrant leur périodicité ; lors- qu’enfin elles étaient l’arme la plus puissante des Espagnols contre les Ppruviens et les Mexicains, et décidaient ainsi du sort de tant de millions d’hommes massacrés et brûlés vifs pour la plus grande gloire de Dieu, sinon pour l’avidité _de leurs bourreaux, — il y a bien loin; et nous ne voyons pas pourquoi les rabbins qui ont vécu pendant les cinq premiers siècles après .l.—C., auraient été plus Lfamiliers avec les éclipses de M. Arago qu’avec celles des bonzes et des caciques. La vérité est qu’ils ne les connaissaient réellement ni les uns ni les autres, mais qu’ils ont au leurs éclip- ses à eux, et que, originaux comme ils étaient généralement dans toutes leurs expressions, ils ne nommaient pas, dans leur idiome, ces phénomènes éclipses de soleil, éclipses de lune, mais coup porté au soleil (likkoui chaanma FIDH WP`? ), et coup porté à la lune (likkoui lcbana Till"! *‘tp‘7). Vous avez tort de rire de cette expression; attendez du moins que nous vous l‘ayons ex- pliquée. Le llidrasch, vous savez que c’est un alter ego du Tal- mud, et plus encore le Zohcr, ce foyer de la lumière cabalistique, se chargent de cette explication, la voici : La lumière que Dieu créa le premier jour émanait à parties égales du soleil et de la lune, qui, au commencement, furent tous deux nommés grands luminaires; mais comme ces luminaires n’avaient point de place fixe et que rien ne garantissait qu’ils s’acquitteraient fidèlement de leur ministère, Dieu les fixa le quatrième jour dans le firmament après avoir considérablement réduit le volume de la lune, en pu ·