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450 ncnrvns res, et tel, qui était devenu, en quelque sorte, étranger au culte de ses pères, qui avait cessé de fréquenter la synagogue, voyant que Paris était menacé de rester plus ou moins longtemps sans temple, a généreusement ouvert sa bourse, en souscrivant pour une ou plusieurs places, dont il a , de suite , versé le premier quart. Si ces places leur restent, ils prendront l’habitude d’y aller, d"’y conduire leur famille, et il y aura autant de tièdes . ou'd’indifl`érents reconquis à notre culte; c’est un objet digne de considération. Ces mêmes hommes , une fois dégagés de leur souscription, et rentrant dans leur déboursé, il est peu probable qu’ils loueront une place, et ils continueront, comme aupara- vant, à désapprendre le chemin de la maison de Dieu. Ne serait- il pas d’une bonne administration que le Consistoire avisât au moyen de retenir dans d’aussi bonnes dispositions des hommes qui se sont montrés si dévoués dans un moment critique? Nous le croyons. Au reste, rien n’empéche leConsistoire de songer aux moyens de faire revenir à la communauté, par suite d’nn ti- rage annuel, peu à peu, ces places provisoirement aliénées; en attendant, il aura Pavantage, outre le motif grave allégué plus haut, de s`assurer non·seulement le payement complet des frais de cons truction , mais aussi l’équilibre de son budget annuel. - Si l’on objecte que le Consistoire se priverait du rapport d‘en- viron cent cinquante places, nous répondrons qu’il ne serait guère privé que de la moitié de ce nombre, puisqu’il y a, au moins, la moitié de ces cent cinquante acquéreurs qui ne loue- raient pas plus de places qu’autrefois, et puis, est-ce que 100,000 francs dans la caisse consistoriale , resteront impro- ductifs P · Nous croyons donc que le Consistoire, dans sa sagesse, pren- dra en sérieuse considération l’opi nion que nous venons de mentionner, et qu’il saura concilier tous les intérêts engagés dans cette grave question. · · ` Une autre question attend encore sa solution. Nous avons parlé de l’opposition de M. le grand rabbin du consistoire central à ce qu’on se serve de l’orgue le sabbat et jours de fête, même par Yentremise d’nn non israélite, et nous persistons à croire que le bon etïet de cet instrument pour produire sur Vdmc une sensa-