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tsnaenlrns. 35 réduits où beaucoup de vos freres placent l’arche sainte! que ne puis-je, ir côté de lhrdre qui lei préside au culte, à côté des soins que lui donnent tant d"hommos ëlazîrés, vous montrer le désordre et Pahandon qui lࢠbasoompromcltent Pinüuence qu’il doiteteroer sur l’esprlt des Idetes, que ne puis—je vous faire comparer la dignité des hommes éprouvés qui parmi vous prêtent leur ministere au service divin et à Yéducation de vos entame, avec Pindignité des aventuriers, des hommes sans talent que les pauvres communautés dont je vous parle reçoivent dans leur sein, lais- sent approcher de l‘autel et du sanctuaire de l'instruction, pics qu’elles ne peuvent ni apprécier, ni récompenser le mérite! que ne puis—je, mes chers frères, vous faire toucher ces plaies du Judaisme, et votre cœtp, saignerait comme le mien; vous comprendriez le regret qui vient troubler la joie à laquelle je me sens invité, en me retrouvant au milieu de vous pour vous féliciter du succès dont Dieu a couronné votre sainte entreprise. Vous vous diriez pourquoi tant de magnificences dans notre temple P Ce ne peut étre pour contenter la vanité du luxe! Non, ce serait un sacrilège! C’est pour honorer notre Dieu, c’est pour relever le culte que nous lui vouons, pour aider la ferveur des fideles, pour réveiller le sentiment religieux que l'indifférence de notre époque est pres d’éteindre. Mais alors pourquoi nous inquiétons·nous si peu de tant de communautés à qui manque toute espèce de ressources? Formons-nous à nous seuls la maison d’lsraëlP P uxrquoi tant de grandes communautés ne rfoccupeul- ` elles chacune que d’clle·méme, se renferment-elles dans le`cercle étroit que leur trace leur égoïsme ? Pourquoi oublions-nous que c’est l’un ion, limité qui a toujours été ta sauvegarde du Judaïsme? Pourquoi ’avons- · nous des vues si étroites et faisons-nous tourner toutes nos pensées sur nous-mêmes P Quand il s’agit de nos intéréts matériels, il peut quelque- fois nous étre permis de penser exclusivement à nous; mais là où nous devons travailler à la gloire du J udaisme, il faut que nous nous proposlons de répondre aux vues de la Providence qui veut le faire servir à l‘aoeom- plissement des destinées de Phumanité; il faut que nous élevions nos peuséesà sa hauteur; il`faut que nous élargissions notre cœur et que _ nous étendions notre sollicitude aussi loin que nos forces peuvent attein- dre; il (aut enfin que nous ne perdions pas de vue la solidarité qui unit · tout Israël envers son Dieu, et que nous ne pourrons nous réjouir de notre bonheur qu‘en tremblant, si nous continuons à fermer les yeux sur . l’état du culte là où nos freres ne peuvent réunir que de petites assem- blées à qui toutes le s sources de Pinstruction et de l’éducat ion religieuses restent fermées. . s · •. Oui, IIICS freres, c’est là ce que vous vous diriez, c’est là coque teu- tes les grandes communautés qui partagent votre bonheur se diraient, et vous vous conformoriez aux vues dela Providence, pour qui une commu- nauté, une cité, un pays, toute une génération n‘cst rien, qui ne dispose ses plans que selon les lois deçtineesà régler Vlmmanité tout entiere, elle qu’elle existe et telle qu’elle existera dans tous les siècles, qui anéan-