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458 Anciens sidéraient tout le Talmud comme une œuvre d’in spiration divine, assertion que tout défenseur du système israélite a nié avec au- tant de justice que de zèle, comme la condition expresse sans la- quelle toute défense du Judaïsme serait impossible. » Loinde moi cependant, et de tout membre de cette congréga- tion dont je suis l’humble organe, l’intention d’attaquer, en une manière quelconque, l`honneur des documents traditionnels. Lo in de là, nous les regardons comme un secours précieux po ur l’éclair— cissementde maints passages dans l’Écriture sainte; nous les cou- sidérons avec orgueil comme un monument du zèle et de Pactivité intellectuelle de nos ancêtres; nous croyons de notre devoir de res- pecter les paroles de ces hommes qui, nous en sommes convaincus, auraient sacrifié leurs jours pour le maintien de cette loi que Dien a daigné nous délivrer; mais nous obéissons aussi à notre conviction, en niant que la croyance en la divinité des traditions renfermées dans la Mishna et dans les Talmud de Jérusalem et de Babylone soit d’une égale obligation pour l’israélite que la foi en la divinité de la loi de Moïse. Nous savons que ces livres sont des compositions humaines. et bien que nous acceptions avec respect des conseils etudes instructions de nos ancêtres postérieurs aux temps de la Bible, nous ne pouvons pas accepter leurs lois d`une manière absolue. Pour les israélites, il n'est qu`une seule loi immuable : le Livre sacré des Écritures écrit. par l’urdre de Dieu pour servir de guide infaillible à son peuple jusqu’à la fin des siècles. » J’ai dit qu’en repoussant les attaques du dehors, les défen- seurs du Judaïsme ont invariablement abandonné le point de considérer tout le Talmud comme une œuvre d’un_caract ère di- vin. Mais si cela est une vérité en controverse, comment peut—on s’appuyer de l’autorité divine du Talmud pour justifier des ob- servances cérémon ielle s en opposition avec les comm andements de Dieu et l'esprit et les sentiments de notre temps? Comment tient-son à ces prescriptions avec une persévérancedigne d’une meilleure cause, par la seule raison qu’el|es sont tracées dans le Talmud? De tous côtés on reconnaît la nécessité absolue d’une modification dans notre culte; mais à peine quelqu’un propose- .t·-il une réforme im portante, qu’aussitôt on l’arrête par cette fu- neste observation qu’il n’y a pas aujourd’hui d`autorité compé- tente pour décider de pareilles questions dans l’intérèt de toute la maison d’Israël? Eh bien! admettant cette observation comme parfaitement vraie (puisque l’extinction du droit d’ordonnation a enlevé toute possibilité à la convocation d’un sanhédrin dont l’a,utorité s’étendît sur toutes les congrégations israélites), ne s’en suit.-il pas la nécessité pour chaque congrégation qu’elle soit autorisée 'à prendre elle·-même toutes les mesures conve- nables de mettre le service divin en parfait accord avec la vo-